La danza de la realizad
Jodorowsky, je le connaissais seulement de nom. Et c'est au CNP Bellecour de j'ai découvert son dernier film extraordinairement surréaliste, la Danza de la Realizad. CNP est un cinéma avec trois petites salles, pas très fréquenté pour une ville comme Lyon, surtout par rapport au Pathé. Même ici, au pays de la culture, les gens semblent plus attirés par les grandes salles, les por-corns. Ce cinéma est toujours équipé d'une caisse d'un autre temps, pas des machines où tu insères ta carte bancaire, et tu composes des chiffres pour avoir ton ticket. Une salle en sou-sol, l'immeuble date bien du temps je crois, les marches sont en grandes pierre comme l'entrée d'un bar mystérieux.
"Tout ce que tu seras, tu l'es déjà. Ce que tu cherches est déjà en toi. Réjouis-toi de tes chagrins. " J'ai bien aimé le côté poétique du film, mélangé avec du suspens, de l'intrigue. La scène du caillot de l'enfant qui a suscité une grande vague et la mort des poissons est une des scènes les plus réussies. Il raconte avant tout, une histoire, celle de Jodorowsky lui même, celle aussi des gens qui cherchent toute leur vie un sens de vivre, et qui le retrouve dans leur origine. L'histoire de connaître sans cesse l'écroulement de croyance dans notre vie, de ne plus savoir la direction, la raison, le bien... Le rôle principal, qui est cencé d'être le père de Jodorowsky, est joué par le fils dans la vraie vie du réalisateur. Le film est tourné à Tocopilla, ville de l'enfance de Jodorowsky.
Comme toujours, je n'ai pas réussi à supporter les scènes "violentes", non plus le chant de la mère. J'ai aussi trouvé le début du film avec toutes les histoires dans le cirque un peu long.
Un film à recommander.
